Amis carnivores, ce resto est pour vous. Le Grand Pan, perdu au fin fond du 15e, est un bijou qui fait honneur aux côtes, qu’elles soient de boeuf, porc ou veau.
L’ambiance : anti-dépresseur. Simplicité, authenticité et générosité, c’est le tryptique gagnant du Grand Pan. Le responsable de salle est adorable, le chef pique une tête à la fin du repas pour s’assurer que chacun a le sourire aux lèvres du devoir savoureusement accompli… Installée au bar, j’avais l’impression d’être déjà une habituée.
La viande : olympique. Pas de chichi ni sauce ou cuisson complexe. Ici la viande est préparée dans son plus simple appareil, une puissance à l’état brut. Plutôt que la côte de boeuf, classique, tentez la côte de porc. Une merveille. Cuisson respectée, belle chair, juste ce qu’il faut de gras. Sans aucun doute l’une des plus belles viandes que j’ai mangé au resto.
Les frites : trois étoiles. Dorées comme il faut, légèrement aïlées (fatal pour l’haleine mais trop bon), accompagnées aussi d’une bonne salade « de chez Annie Bertin ». Aucune idée de qui peut bien être Annie mais sourcer l’origine des produits est 1) rassurant 2) charmant.
Les entrées : extra. La star de la carte, c’est la viande mais l’ardoise propose d’autres spécialités du sud-ouest qu’il serait dommage d’ignorer. Comme l’oeuf poché délicieusement coulant, généreusement accompagné de morilles à la crème et ventrèche Ibaïena.
Les prix : sans douleur. 42 euros la côte de porc à partager, soit 21 euros par tête, c’est le juste prix vu la qualité de l’assiette. 48 euros la côte de veau, 56 la côte de boeuf. Quand on voit les prix délirants pratiqués dans certains restaurants comme le Beef Club, le choix est vite fait. Au final on s’en tire à 40-50 euros par tête (ajoutez 10 euros si vous êtes d’attaque pour le grand chelem entrée-viande-dessert, ce qui vous vaudra les félicitations du jury).
L’astuce : le bar. Le Grand Pan a beau être paumé dans une petite rue du 15e loin du métro, il n’en est pas moins très réputé. Encensé par Le Fooding, Le Figarosocope ou le New York Times (excusez du peu), ce bistrot ne désemplit pas. Si vous êtes comme moi un adepte de la dernière minute, vous aurez une chance d’avoir une place au bar. Si vous êtes plus de deux et que vous voulez une vraie table, mieux vaut éviter la flemmardise de réservation et décrocher votre téléphone.
Bon à savoir : ouvert du lundi au vendredi midi et soir (accueil assez tardif, j’y suis allée à 22h).
Le Grand Pan
20, rue Rosenwald, 75015 Paris
Métro Plaisance & Convention
01.42.50.02.50
legrandpan.fr
Où manger une bonne viande à Paris : Le Flamboire (Saint Georges), Au Père Claude (La Motte Piquet Grenelle), Severo (Mouton Duvernet)
Restaurant dans le quartier : Aux Sportifs Réunis (lieu atypique, menu à volonté)
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